Flood
Il ne s'agit pas d'une gigantesque inondation, comme dans la chanson "Aenema", ici l'eau est davantage à prendre au figuré : la punition (divine ?), l'eau rédemptrice et purificatrice, l'eau qui bénit.

Cet homme est matérialiste, mais ses croyances sont balayées (par un raz-de-marée). Alors il cherche à retrouver des repères "un peu d'ordre et de bons sens".
Le deuxième couplet détaille son égoïsme, et comment l'eau viendra l'arracher de son matérialisme "bientôt l'eau viendra et prendra ce qui est mien". Il doit donc "grimper vers de nouvelles hauteurs" : En fait, il s'agit d'une quête de soi-même : Son matérialisme doit être abandonné s'il veut grimper, devenir un homme meilleur. Mais l'eau monte sans cesse, et l'oblige à grimper de plus en plus haut, à devenir encore meilleur.

"Le sol n'est pas le rocher que j'imaginais" : Encore son matérialisme ! Je suppose qu'il parle ici de cette vie normale que tout le monde a : une femme, deux enfants, une belle baraque, une belle bagnole, et un gentil labrador, ce fameux "sol" : stable et réconfortant. Mais le sol est instable, et tandis que l'eau monte encore, il sait qu'il sera puni de son orgueil "destinée divine....je pensais que le soleil viendrait me délivrer" (ses deux expressions montrent son ego surdimensionné). "le sol s'écroule" : ses repères, cette vie qu'il croyait stable ne sont plus, et il chute. Il s'agit d'un échec de cette quête de soi-même, et l'eau prend ici son rôle purificateur évoqué au début de l'explication : il s'agit de lui faire expier ses défauts, son orgueil, son matérialisme.

Source : Reflecting Moon